Enquêtes sur la perception de la justice transitionnelle


Les études visant à comprendre les expériences, les perceptions, et les besoins en matière de justice et de responsabilité des survivants de conflits et d’autres formes de violence complètent la macro-analyse des mécanismes de justice transitionnelle en fournissant des informations détaillées au niveau du terrain.

Lorsqu’elles sont disponibles, les pages pays de TJET présentent des données issues d’études à méthode mixte, mises en œuvre par deux des chercheurs du projet, Phuong Pham and Patrick Vinck. Ensemble, ils ont mené des recherches et des enquêtes approfondies dans diverses zones de conflit mondial, en se concentrant sur la compréhension des expériences des survivants et leur perception de la justice transitionnelle.

Actuellement, les enquêtes suivantes sont présentées:

Pour chaque étude, les chercheurs principaux ont travaillé avec des partenaires et des experts locaux afin de comprendre les contextes culturels, sociaux et émotionnels des survivants et de créer des instruments de recherche spécifiques au contexte (questionnaires et guides de discussion). Les études impliquent généralement une approche séquentielle à méthodes mixtes, intégrant à la fois des éléments qualitatifs (entretiens, groupes de discussion) et quantitatifs (enquêtes).

La phase qualitative comprend des consultations avec des experts locaux, des organisations, et des individus dans les zones de conflit. Cette étape est impérative pour comprendre le contexte des populations et co-créer des instruments d’enquête. Les enquêtes sont conçues pour recueillir les expériences, les besoins, et les attentes des survivants, en particulier en ce qui a trait à la justice transitionnelle. Elles sont administrées à un échantillon représentatif de la population des zones de conflit, généralement sélectionnées à l’aide d’un échantillonnage en grappes à plusieurs degrés pour sélectionner les répondants. Cette approche mixte permet de saisir à la fois la profondeur et l’étendue des expériences des individus dans les zones de conflit, ce qui permet d’obtenir des informations plus nuancées et plus spécifiques au contexte. Pour une discussion plus détaillée de notre approche mixte, voir cet article.

L’ensemble de cette recherche montre qu’il n’y a pas de tendance cohérente sur ce que les victimes de conflits veulent ou sur ce que la justice signifie pour elles. Les attitudes des survivants à l’égard des monuments commémoratifs, du pardon, de la punition ou des réparations peuvent varier considérablement. Un point commun, cependant, est le désir des survivants d’être reconnus et de comprendre « la vérité » sur leurs expériences, ainsi que le besoin de sécurité et de stabilité à l’avenir par voie de garanties de non-répétition. Les études démontrent que l’efficacité des différents mécanismes peut varier en fonction du contexte, et que les besoins et les attentes des survivants ne sont pas suffisamment pris en compte dans ces processus, ce qui mène à des mécanismes qui peuvent être perçus comme inauthentiques ou extractifs.